Une centaine de personnes se sont réunies à Fribourg, le 4 février dernier, à l’initiative de la jeune coopérative d’habitation LIFE (Logements Intergénérationnels Familiaux Evolutifs) pour débattre sur la situation actuelle, les perspectives et les enjeux sociaux de cette forme d’habitat encore peu connues dans le canton. A part quelques « anciennes » coopératives, le tissu urbain fribourgeois est en effet bien timide en nouveaux projets de constructions coopératives. Les collectivités locales connaissent peu les possibilités de construction et ne disposent pas – ou peu – de terrains à mettre à disposition de groupements, a confirmé l’architecte de la Ville de Fribourg, Nicole Surchat Vial.
Le canton souhaite se saisir de cette problématique, mais ne dispose pas encore de politique active du logement, malgré l’enthousiasme du nouveau chef de service du logement, Pascal Krattinger. Il souhaiterait inventer une suite plus incitative après la mort annoncée de la politique de subventionnement de logements. L’ASLOCA, par la parole de son président cantonal, Pierre Mauron, tente certes remuer le climat politique très frileux pour l’encouragement de ces habitations; elle met en avant son initiative fédérale. Du point de vue la banque alternative BAS, enfin, le constat est criant : pas une seule coopérative soutenue par la banque à ce jour, annonce Nicole Bardet.
Bref, le public a été plutôt refroidi par le climat politique peu favorable à cette forme d’habitat moderne et écologique. Un bel exemple toutefois d’une petite coopérative de Matran a permis de garder l’espoir en terres fribourgeoises. Il y a encore de la cuchaule sur la planche fribourgeoise, ont conclu les initiateurs de la soirée, qui sont toujours à la recherche d’un terrain ou d’un immeuble à rénover pour leur coopérative intergénérationnelle. Emmanuel Michielan
> La coopérative d’habitation L.I.F.E
Quelques photos de la table-ronde:
