Un habitat innovant et accessible pour tous sur le site de Bluefactory est encore possible

Pour la faîtière cantonale des maîtres d’ouvrage d’utilité publique (MOUPS), le soutien du crédit demandé à la population est nécessaire pour un développement accéléré du quartier dans sa partie «Parc d’innovation technologique ». Mais, il est aussi urgent de revoir la partie logement de ce « Quartier d’innovation » comme le projet initial l’a voulu. FRIMOUP revendique une meilleure répartition entre habitat privé classique et habitat innovant d’utilité publique.

Dans le projet soumis à la votation populaire du 13 juin prochain, la dimension «logement» occupe bien 14% de la surface immobilière totale comme le prévoyait la Charte initiale. Mais, les collectivités publiques veulent que les futurs logements soient très lucratifs et financent les prestations hors immobilier, telles que la culture, la préservation du patrimoine, l’innovation, la durabilité et autres. Cela rend, de fait, impossible l’accès aux coopératives, fondations et autres structures d’habitants qui promeuvent un habitat durable, solidaire et accessible.

Le billet du président de frimoup Jean-Pierre Gauch

Connaissant l’importance de l’accès au foncier à des conditions acceptables pour la réalisation de logements accessibles aux ménages moins favorisés, FRIMOUP considère que les pouvoirs publics propriétaires manquent une opportunité de faire preuve d’équité sociale dans la mise en valeur de leur bien-fonds. Du même coup, ils ne remplissent pas une des conditions d’un urbanisme durable, qui est de promouvoir la mixité socio- économique dans les nouveaux quartiers. Le projet actuel du Conseil d’Etat ne laisse en effet aucune place à l’innovation sociale en matière de logements pour promouvoir la réalisation de logements exemplaires non seulement du point de vue technologique mais aussi social, alors que ces deux dimensions sont inséparables puisqu’il est en effet déterminant que tous les logements, et pas seulement ceux de haut standing, contribuent à lutter contre le réchauffement climatique. Une mixité socio-économique serait exemplaire dans la mise en valeur de la partie « logement » du site dans le respect des dispositions contraignantes de la Charte d’utilisation en matière de logement.